Fauteuils rouges, grand écran. VOUS M’AVIEZ MANQUE!

Quand j’écris ce texte, on est le 23 mai 2021. Après plus d’un an de Covid, et un certain nombre de confinements, le 19 mai, les restaurants, bars et lieux de culture ont, pour la plupart, rouvert. Une petite bouffée d’air plus qu’attendue se fait sentir dans les rues. Et depuis ce 19 mai,  moi qui n’aime pas programmer, je sais déjà ce que je ferai le dimanche 23 mai.

Je me lève ce matin de bonne humeur malgré une nuit d’insomnie. Je me prépare, je sors de chez moi. J’ai 15 minutes de marche avant d’arriver devant les portes de ce lieu auquel je n’ai fait que penser ces derniers mois. Fauteuils rouges, grand écran. Vous l’aurez compris, JE SUIS ALLEE AU CINEMA.

D’ailleurs, est ce que le son a toujours été aussi fort ou bien c’est mon esprit qui avait occulté cette partie. C’est bien la preuve que ça faisait bien trop longtemps.

Pour choisir mes séances du jour ce fut très simple : j’ai un certain nombre de choses à faire et je veux donc une séance à 11h et une autre à 15H. Parfois pas besoin de chercher plus loin.

Je suis donc allée voir deux films aujourd’hui, et j’en suis super heureuse.

ADIEU LES CONS (réalisé et scénarisé par Albert Dupontel – 2020 – 80 mins)

Ce matin je suis d’abord allée voir « ADIEU LES CONS » de et avec Albert Dupontel. Spoiler alert : j’ai adoré.

En gros, d’un côté on a Suze Trappet (Virginie Efira), coiffeuse, qui quand elle apprend qu’elle est gravement malade va chercher à retrouver l’enfant qu’elle a dû abandonner à sa naissance.  De l’autre côté, on a Jean-Baptiste Cuchas (Albert Dupontel), ingénieur informatique de génie qui va voir toute sa vie basculer suite à une explosive « maladresse ».  Les évènements vont amener ces deux personnages à se réunir et fuir la police. Sur leur route, ils vont rencontrer le très enthousiaste M. Blin (Nicolas Marié), un ancien technicien EDF qui suite à une erreur policière est devenu aveugle et a, par la même occasion, développé une peur panique de la police.

Comme à son habitude, Albert Dupontel raconte l’histoire de personnages qui oscillent entre des dingues attachants et des monsieur et madame tout le monde en prise avec leurs démons.

Tout au long du film on suit avec plaisir et curiosité les personnages dans leur quête. Virginie Efira est parfaite. Albert Dupontel est toujours aussi dingue et Nicolas Marié nous donne à voir certaines des scènes les plus drôles du film (« On ne met pas un handicapé en prison !!!« ). On rit beaucoup, on pleure aussi.

Ce film est aussi loufoque que poétique. Extrêmement rythmé. Du début, jusqu’à la fin… Et puis ce titre. Une catharsis à sa simple lecture.

On aime ou on n’aime pas Dupontel. On adhère ou on n’adhère pas à sa vision. Personnellement, je suis tombée dans la marmite depuis que je suis petite, et tel Obélix, j’en redemande encore et encore.

MANDIBULES (réalisé et scénarisé par Quentin Dupieux – 2020 – 77 mins)

Dans l’après midi, je suis ensuite allée voir « MANDIBULES ». Je savais deux choses sur ce film : 1) il s’agissait du dernier film de Quentin Dupieux, 2) tout le monde en parle sur les réseaux.

Le synopsis est simple. C’est l’histoire de Manu (Grégoire Ludig) qui dort sur la place et Jean-Gab (David Marsais), son meilleur ami qui travaille dans une station service. Tout deux ayant un esprit très limité (c’est le moins que l’on puisse dire) vont dans le cadre d’une mission pour gagner de l’argent voler une voiture et découvrir une mouche géante dans leur coffre. Logiquement (ou pas), ils vont décider de la dresser afin de devenir riche.

Les deux compères du Palmashow vont alors nous embarquer dans une balade ubuesque. Au détour de leurs aventures, ils vont croiser un certain nombre de personnages et notamment Agnes, jouée par la merveilleuse Adèle Exarchopoulos qui est une jeune femme handicapée à la suite d’un accident de ski et qui vous vaudra de belles scènes de rires. Adèle Exarchopoulos nous montre ici encore combien elle est talentueuse.

Vous l’aurez compris, ce film est étrange. On ne sait pas vraiment à quelle époque on se trouve, mais ce n’est pas dérangeant. Les personnages principaux ont un phrasé qui nous laisserait presque croire à une parodie, mais on les suit. On avance de rebondissements improbables en situations rocambolesques, et pourtant… ce film est un petit bonbon de fin de journée (Et la fin… est super chouette mais CHUT on ne spoile pas).

Le film dure 1h17, ce qui est assez surprenant pour notre époque où la moindre comédie pense devoir durer 2 heures. C’est juste ce qu’il faut pour rester accroché à la folie de cette histoire et quitter la salle avec le sourire. Je ne sais pas si je garderai un souvenir impérissable de ce film (surement pas), ni si je le reverrai un jour (probablement pas), mais j’ai pris beaucoup de plaisir à le découvrir.

Bref, ce retour au cinéma était réussi. Et je vous recommande grandement ces deux films.

Pour tout vous dire, j’ai envie de voir l’intégralité des films dont les bandes annonces ont été diffusées. Même ceux que j’aurais fuis en temps normal.

Je termine ma journée avec plein d’étoiles dans la tête, et une seule hâte…y retourner la semaine prochaine.

Ah ! Fauteuils rouges, grand écran. VOUS M’AVIEZ MANQUE.