Ode aux blockbusters réconfortants

En ce moment, je n’ai envie de rien. Je n’ai pas envie de lire. Je n’ai pas envie de regarder de films, ni de séries. J’ai seulement envie de me poser sur mon canapé et de me mettre devant la télévision. En fait, non. Je n’ai même pas envie de regarder la télévision. Il y a des périodes comme ça.

Cela peut sembler paradoxal compte tenu de l’année que l’on vient de passer, et de la liberté que l’on retrouve petit à petit. Mais à Paris, il fait moche. Et moi, j’ai toujours été particulièrement sensible à la météo. Je suis un caméléon du temps. Je suis heureuse sous le soleil et morose sous les nuages.

Pour autant, je n’aime pas me retrouver dans cette situation. Alors, je regarde la programmation ciné sur mon appli, et je réserve plusieurs séances. Puis, j’en annule certaines. Cette semaine j’en ai conservé deux en particulier. Je n’avais pas envie de films qui me chambouleraient, je n’ai pas l’esprit à ça. Je voulais quelque chose de réconfortant, qui soit sans véritable surprise, sans plot twist final majeur. Pour ça, rien de mieux que les blockbusters. Et en ce moment, on est plutôt gâtés.

CRUELLA (réalisé par Craig Gillespie – 2021 – 134 mins)

« Cruelle diablesse, cruelle diablesse, elle jette tant de sorts, à toute la ville. Chacun a le frisson dès qu’il la voit ! Cruelle, cruelle diablesse ».

C’est bon ? Vous l’avez en tête ? Ne me remerciez pas.

Depuis quelques temps et en particulier la sortie du film MALEFIQUE (je vous raconterai peut être un jour mon désamour pour ce film, ou plutôt pour Angelina jolie……#teamJenForEver), les studios Disney ont pris le parti de s’intéresser aux Vilains, de leur créer une genèse, et de les humaniser en quelque sorte.

Bien que de nombreuses références au dessin animés Les 101 Dalmatiens de 1961 soient présentes (les voleurs Jasper et Horace, l’amie d’enfance Anita, ou encore les dalmatiens de la Baronne), ne vous détrompez pas, ce film ne se trouve aucunement dans la même trame.

Ici, on suit donc le parcours d’Estella Miller (Emma Stone), une enfant créative et fantasque qui a un don tout particulier pour la mode et le stylisme. Son parcours va croiser celui de l’icône de la haute couture, la Baronne Von Hellman (Emma Thompson), une femme froide et impitoyable. Tout au long de l’histoire, on comprend comment et pourquoi le destin de ces femmes est lié, et ce qui va inciter Estella à devenir Cruella D’enfer / Cruella De Vil.

Si vous êtes fan du film Le Diable s’habille en Prada, vous allez adorer CRUELLA. Indépendamment de l’histoire bien construite et superbement menée par ses merveilleuses actrices principales, les costumes aussi fous et colorés les uns que les autres, sont un véritable personnage à part entière de ce film.

CRUELLA vous fera passer un super bon moment de détente. Une belle comédie familiale comme on les aime. Il paraitrait qu’un second volet soit en discussion. En tout cas, la fin de cet opus laisse la porte ouverte à de nouvelles aventures pour le gang de Cruella, et j’ai bien envie de les suivre.

BLACK WIDOW (réalisé par Cate Shortland – 2021 – 133 mins)

Déjà avec la série WandaVision disponible sur Disney+, on comprenait que le nouveau MCU s’annonçait grandiose. Avec ce premier volet de la phase IV, c’est une chose confirmée.

Alors qu’elle s’est réfugiée en Norvège après la bataille contre Thanos, Natasha Romanoff (Scarlett Johanson), la Veuve noire, reçoit une valise mystérieuse qui va la conduire jusqu’à son ancienne « famille ».

Pour moi, aller voir le dernier Marvel, c’est un peu comme me rendre chaque fin d’année au cinéma pour voir le dernier film Disney. C’est un rituel immanquable.

De prime abord, les histoires de super héros, ce n’est pas vraiment ce qui me touche. Je dirais même que ça me passe totalement au dessus.

Mais bizarrement, la première fois que j’ai eu à me plonger dans un des films de la saga, j’ai directement été happée. La qualité des effets spéciaux, le rythme, l’histoire, et puis bien sûr le fait qu’il faille systématiquement que je me renseigne avant et après chaque film pour m’assurer de n’avoir loupé aucune information, aucune référence. Je pense que c’est aussi, voire surtout ça que j’aime dans cet univers, le fait qu’il y ait des codes, des références, et que le simple visionnage des films, ne soit pas suffisant pour tout percevoir.

Avec BLACK WIDOW, il en a été de même. Quand le film débute, on se demande où on est, à quelle période par rapport aux films précédents. S’il n’est pas toujours chose aisée de se repérer dans la chronologie de ce film, l’histoire est parfaitement tissée et les scènes d’action parfaitement réalisées.

On en apprend beaucoup plus sur la Veuve noire qui jusqu’à présent avait plutôt un rôle secondaire au sein des Avengers. Et puis bien sûr la féministe en moi ne goute jamais son plaisir de voir un personnage de super-heroine mega badass.

J’ai pris beaucoup de plaisir à regarder ce film, et j’ai déjà hâte de voir la suite.

SPOILER ALERT : La désormais incontournable scène post générique est juste DINGUE !

D’ailleurs, je dois dire que cette attente, participe de mon intérêt pour cet univers. Le film se termine, le générique débute, mais la lumière ne se rallume pas. Et on attend, encore, et encore, le générique me semble chaque fois plus long. A tel point qu’on se demande. Ont-ils mis une scène post générique ? Est ce que j’attends depuis plus de 10 minutes pour rien ? Et là elle démarre, pour notre plus grand plaisir. Quelques petites images qui nous permettent d’imaginer les rebondissements futurs, et d’esquisser toutes les combinaisons possibles dans notre tête.

Courrez au cinéma. Amateurs de Marvel, vous ne serez pas déçus.

Et pour ma part, MISSION ACCOMPLIE, ces films m’ont divertie, m’ont amusée, et m’ont permis de me changer les idées. Finalement, pluie ou pas, j’ai bien fait de sortir de chez moi.