Au fait, t’as vu ce film ? (1)

Films encore à l’affiche ou maintenant disponibles en VOD, je vous partage certains de mes derniers visionnages.

L’ORIGINE DU MONDE (réalisé et écrit par Laurent Lafitte – 98 mins – 2020)

Résumé: Un jour, Jean-Louis Bordier (Laurent Laffitte), quadragénaire, se rend compte que son cœur ne bat plus. Inquiet, il se tourne d’abord vers son meilleur ami vétérinaire (Vincent Macaigne), puis vers sa femme (Karine Viard). Enfin, après avoir demandé conseil à la coach de vie de sa femme (Nicole Garcia), il découvre que la solution à son problème est quelque peu ORIGINale…

Si l’intrigue de base est intéressante, j’ai très rapidement était gênée par un certain nombre de scènes plus lourdes et vulgaires que drôles. Les acteurs sont de qualité, mais je n’ai pu m’empêcher, à plusieurs reprises, de me demander, mais qu’est ce que Hélène Vincent, qui joue la mère de Laurent Lafitte, est venue faire dans cette galère.

A regret, mais assez peu séduite.

LES PASSAGERS DE LA NUIT (réalisé par Mikhaël Hers – 111 mins – 2022)

Résumé: Au lendemain de l’accession au pouvoir de Mitterrand, en plein cœur du quartier de Beaugrenelle à Paris, Elisabeth (Charlotte Gainsbourg), vient d’être quittée par son mari. N’ayant jamais travaillé de sa vie, elle doit trouver un emploi pour subvenir aux besoins de ses deux enfants. Elle trouve alors un emploi à la Maison de la Radio, dans une émission de nuit animée par Vanda Dorval (Emmanuelle Béart). Une nuit, elle fait la connaissance d’une jeune fille, Talulah (Noée Abita), désoeuvrée, qu’elle décide de prendre sous son aile.

LES PASSAGERS DE LA NUIT est un très joli film. Les acteurs y sont tous formidables et les personnages d’une grande douceur. On s’aime, on se déchire et on vit.

Ce film est aussi un hommage à un quartier, à une époque qui deviennent alors objets même de cinéma.

Une très belle photographie, de l’émotion et de l’humain. Un joli film de cinéma.

AFTERSUN (réalisé par Charlotte Wells – 102 mins – 2022)

Résumé : Sophie  (Franckie Corio) se remémore les vacances d’été passées en Turquie avec son père (Paul Mescal) 20 ans auparavant et essaie de réconcilier l’image qu’elle avait de lui avec la réalité de qui il était et ce qu’il ressentait à l’aune de son regard d’adulte.

Ce film, très mélancolique, plonge le spectateur au cœur de différents instants de vie intimes entre un père et sa fille. Notre regard de spectateur nous permet d’explorer davantage les pensées du père et le ressenti de la fille.

Oscillant parfois entre le film et le documentaire, la photographie est plutôt jolie et le grain de la pellicule nous amène directement dans les années 80/90.

Il y a une vraie intention de la réalisatrice, Paul Mescal est comme toujours formidable, mais, je dois l’avouer, j’en attendais plus.

UN HOMME HEUREUX (réalisé par Tristan Seguéla – 89 mins – 2023)

Résumé : Jean Leroy (Fabrice Luchini) maire conservateur d’une petite ville dans le Nord de la France est marié à Edith (Catherine Frot). Cette dernière, en pleine transition de genre, décide de l’annoncer à son mari après des décennies de secret. A l’approche des prochaines élections, cette révélation va entrainer de nombreux rebondissements au sein du couple.

Alors, disons le tout de suite, je suis allée voir ce film car au moment où je me suis rendue au cinéma, c’est le premier film qui passait. J’ai eu peur, très peur, et finalement…c’est moins pire que ce à quoi je m’attendais.

Bien évidemment, si vous être suffisamment éclairé et renseigné sur toutes ces questions, (ce qui est, je pense, en toute honnêteté, mon cas) ce film n’est pas pour vous. J’ai alterné assez facilement entre sentiment de malaise et profonds soupir. Tout le film est un peu une série de franchissement de portes ouvertes.

Mais, aussi fou que cela puisse paraître, ce film réussit là où il aurait pu lamentablement échouer comme bon nombre de comédies qui se sont frottées à ces thématiques : à aucun moment c’est Edith et sa transition qui ne sont moquées, mais systématiquement, ce sont les réactions et les commentaires usités de Jean qui le sont. Et surtout, une place centrale est donnée à une valeur qui dépasse tout questionnement conservateur, l’amour. Aussi gnangnan que cela puisse être, c’est, face à cette thématique encore plus, un élément essentiel.

Ce n’est clairement pas un film militant. Néanmoins j’aime à espérer qu’il saura montrer à ceux qui sont la véritable cible (la mamie un peu dépassée ou le tonton qui sort encore et encore des idioties aux repas dominicaux), que leur homophobie et transphobie ordinaires sont, comme les remarques de Jean, purement ridicules et anachroniques. Bon là je donne peut être un rôle trop important à ce film, mais vous voyez l’idée.

SUR LES CHEMINS NOIRS (réalisé par Denis Imbert – 93 mins – 2023)

Résumé : Pierre (Jean Dujardin), écrivain explorateur célèbre, fait une chute qui le plonge dans le comas après une énième soirée alcoolisée. Alors que les médecins lui disent qu’il ne pourra probablement jamais remarcher comme avant, il décide de traverser la France à pied, ce qui lui donnera l’occasion de s’interroger sur le sens de la vie et de se replonger dans ses erreurs du passé.

Il s’agit d’une adaptation du livre à succès éponyme de Sylvain Tesson.

Ce film raconte l’histoire d’un homme qui cherche à réconcilier son corps et son esprit, afin de se prouver qu’il est toujours en vie.

On passe un moment plutôt agréable en visionnant ce film. Jean Dujardin est presque méconnaissable (des airs de Gilles Lellouche) mais talentueux.

Néanmoins, dans la mesure où il s’agit d’une introspection, je pense que le message porté par cette histoire perd un peu de sa substance et de sa poésie dans l’adaptation cinéma, ce qui doit, certainement être beaucoup plus perceptible à travers la lecture d’une livre d’origine.

Et vous, vous avez vu quoi d’intéressant ces derniers temps? Un film à me conseiller? Les commentaires sont ouverts 🙂