A quelques exceptions près, que je finis toujours par rattraper, dès lors qu’un Marvel sort, je me rends au cinéma. Non pas que je sois une fan hardcore, mais je sais que, sans être le film le plus transcendant de la planète, je vais forcément passer un bon moment de divertissement.
Pour autant, depuis le début, j’ai un rapport très mitigé avec les GARDIENS DE LA GALAXIE. J’avais relativement aimé le premier en particulier grâce aux différents personnages, particulièrement emblématiques, mais aussi à la bande son qui est juste EXCEPTIONNELLE. Je dois reconnaître que j’étais moins cliente des blagues qu’on pouvait entendre tout au long du film. Mais dans l’ensemble j’avais passé un bon moment. S’agissant du deuxième volet, pour moi c’était un gros raté, l’alchimie était absente. Il avait fallu attendre les CrossOver des Avengers pour que je réussisse de nouveau à appréhender la sympathie des personnages.
LES GARDIENS DE LA GALAXIE 3 (réalisé par James Gunn – 150 mins _ 2023)
On retrouve les Gardiens sur la station Knowhere où ils vivent désormais. Alors que Peter Quill (Chris Pratt) est toujours désespéré par l’absence de Gamora (Zoé Saldana), ils se font attaquer par Adam Warlock (Will Poulter) qui blesse très gravement Rocket. Nos héros vont alors devoir partir à la recherche du Maître de l’évolution (Chukwudi Iwuji) qui avait jadis modifié le corps de Rocket pour tenter de sauver leur ami, voire le monde.
Je dois directement me confesser en disant que j’ai eu la larme à l’œil à plusieurs reprises. Car oui, le film, et en tout cas sa deuxième partie, est particulièrement centré sur la mélancolie, sur l’amitié, voire même, on peut le dire, sur la fin des amitiés. Si la première partie du film tente de placer tous les éléments du Bingo d’un bon Marvel, la deuxième partie est davantage portée sur l’émotionnel et sur le lien qui peut exister entre nos personnages.
Quand j’ai vu le film, je n’avais pas encore lu les divers papiers qui avaient été écrits sur le réalisateur James Gunn et ses déboires avec les studios Disney. Rétrospectivement, on peut lire dans ce film, un certain nombre de messages, directement adressés à Disney (SPOILER : Adam Warlock que les studios Disney avaient annoncé comme le futur Méchant, est particulièrement ridiculisé dans ce volet, tant dans ses agissements que dans ses choix, faisant de lui un des support comique du film), et ce n’est pas pour me déplaire.
Cet opus s’intéresse principalement à Rocket et à son histoire. Depuis le premier film, on savait qu’il avait connu des transformations qui lui avaient permis d’avoir une apparence humaine, mais sans savoir précisément ce qui lui était arrivé. Ce film nous entraine dans cette histoire et met en lumière le fait que si Peter Quill est considéré comme le Capitaine de la bande, il est loin d’être le plus intéressant des personnages. Team #RocketRacoon ici.
Particularité de ce film également, il est un peu gore et assez violent. Certaines scènes sont au delà du visqueux et du dégout, et on voit là l’attrait pour le réalisateur pour tout ce qui est body horror, tout en restant suffisamment grand public bien entendu.
Après les évènements de EndGame, nos amis Gardiens connaissent des questionnements que l’on peut tous avoir : émancipation, guérison, changement. Si leur marginalité initiale les a fait se rassembler, au final ils ont oublié qui ils étaient et qu’elles étaient leurs aspirations personnelles. Comme un écho à la société dans laquelle nous évoluons, les Gardiens cherchent à se recentrer sur l’essentiel.
Quoi qu’il en soit, et même si je n’ai toujours pas trouvé l’humour de nos héros à mon goût, j’ai passé un très bon moment et j’ai été émue jusqu’à la scène de fin qui se termine, bien évidemment sur une danse mêlant le lâcher prise, la résilience et la force des liens amicaux sur Dog Days are Over de Florence + the Machine (croyez moi, vous aussi vous aurez du mal à vous retenir sur vos sièges).
Tout au long du film, on voit la naissance de nouveaux personnages, laissant penser que l’aventure des Gardiens ne s’arrêtera peut être pas à trois volumes. Alors, il semble évident que les Gardiens sous cette forme, ne seront plus, mais il est fort à parier que ce n’est pas la fin de leurs aventures pour autant. Avec un autre réalisateur, surement, malheureusement.
Comme quoi, même quand il s’agit de super héros, si un grand réalisateur est derrière, on aura toujours un très bon film. Bon et après il y a la bande originale quoi…. Une merveille.
PS : N’oubliez pas les deux scènes post-génériques qui sont plus qu’alléchante sur la suite des aventures (au passage je ne comprends toujours par que certaines personnes partent avant… elles font exprès ou vivent dans des grottes).
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