Ma connaissance de l’univers du jeu de rôle de façon générale et de DONJONS ET DRAGONS plus particulièrement se trouve à un niveau abyssale tellement elle est inexistante.
Quand on me parle de jeux de rôle j’imagine des gens en costumes, des caves, des donjons, des dragons, des quêtes, et des sorciers qui envoient des incantation. Pour tout vous dire, l’ensemble de ma culture roliste doit reposer sur ce que j’ai vu dans THE BIG BANG THEORY…
Je me suis donc rendue en salle sans aucune attente, si ce n’est le divertissement. J’avais entendu que les puristes étaient plutôt satisfaits de cette adaptation ce qui m’a fait m’y rendre d’autant plus en confiance.
DONJONS ET DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS (réalisé et écrit par Jonathan Goldstein et John Francis Daley – 136 min – 2023)
Il s’agit d’une adaptation du jeu de rôle du même nom. Ici, on suit la quête d’Edgin Darvis le Barde (Chris Pine) accompagné de ses comparses, Holga Kilgre la Barbare (Michelle Rodriguez), Simon Aumar le Sorcier (Justice Smith) et Doric la Druidesse (Sophia Lillis). La fine équipe va partir en quête du Heaume de Disjonction jusqu’aux profondeurs de la Terre afin de se venger de Forge Fitzwilliam (Hugh Grant) et retrouver Kira (Chloe Coleman) la fille du Barde.
Je dois dire que j’ai passé un très bon moment. Les scènes d’action sont particulièrement bien chorégraphiées et prenantes, les effets spéciaux sont bien réalisés et les acteurs sont plutôt convaincants (bon petit bémol quand même sur Hugh Grant qui campe plutôt un méchant de dessins animés pour enfants).
Je tiens aussi à souligner la qualité de l’écriture. Déjà, les dialogues sont souvent très drôles. Je le dis sans honte aucune, j’ai rigolé à de nombreuses reprises, à l’unisson avec mes voisins de fauteuil (on mettra de coté le fait qu’ils devaient avoir 12 ans… je ne sais pas ce que ca peut bien vouloir dire de moi…mais c’est un autre sujet). Ensuite, j’ai trouvé que les personnages étaient bien écrits. En quelques images, on comprend d’où vient chacun d’entre eux, quels sont leurs démons et leurs motivations dans cette quête. On s’attache très facilement à chacun d’eux. Enfin, j’ai aussi beaucoup apprécié la construction originale de l’écriture du scénario qui laissait penser à une véritable partie de jeu de rôle au cours de laquelle nos personnages étaient tantôt dans une situation d’échec, tantôt voyaient apparaître une arme mystérieuse qui leur permettait de trouver une solution pour avancer dans leur quête, et nous avec eux.
Bien sur, tout au long du film il y a de gros appels du pied aux grands films du genre, et notamment à la saga LE SEIGNEUR DES ANNEAUX qui semble encore et toujours être le Graal absolu pour tous les réalisateurs de Heroic fantasy. Sans compter certaines références à la sage Marvel, il faut bien le reconnaitre.
Je suis très contente d’y être allée, d’autant que j’ai enchainé cette séance juste après BEAU IS AFRAID, et j’avais GRANDEMENT besoin de légèreté. C’est ce que j’ai trouvé. Mais surtout, j’ai trouvé ce film très sincère. Je pense que les réalisateurs ont su comprendre l’état d’esprit de tout cet univers et ont su le retranscrire en respectant les codes.
Amis rolistes ou néophytes de toute contrées, je suis persuadée que nos héros sauront vous convaincre. Je ne sais pas si des suites sont prévues, mais je pense que sorciers, druides et ménestrels n’ont pas fini de nous accompagner.
PS : Ce film propose une scène post-generique qui permet de briser le quatrième mur et répond parfaitement à une scène à laquelle aucune fin n’avait été apportée. Ne la loupez pas.
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